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La Cavac fait labelliser 2 795 crédits carbone

« Maintenant que les 2 795 crédits carbone sont labellisés, nous allons pouvoir signer des contrats pour les commercialiser », confie Simon Juchault, directeur agro-environnement et digitalisation à la Cavac.

Carbon & Co (InVivo) et la coopérative Cavac ont annoncé, mercredi 5 juillet, la labellisation de 2 795 crédits carbone par le ministère de la Transition écologique. Ils sont issus d’un projet collectif Label bas carbone de 4 exploitations agricoles de grandes cultures.

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« Pour la Cavac, le crédit carbone est un élément majeur du financement de la transition agroécologique, un levier qu’il fallait regarder, et c’est pour cela que nous nous y sommes intéressés dès le début », explique Simon Juchault, directeur agro-environnement et digitalisation de la Cavac.

En partenariat avec Carbon & Co, filiale d’InVivo, la Cavac a ainsi obtenu la labellisation de 2 795 crédits carbone par le ministère de la Transition écologique. Cette labellisation a été obtenue grâce à un projet collectif de quatre exploitations céréalières en Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire sur un total de 672 ha.

70 diagnostics

Depuis plus d’un an, la coopérative Cavac travaille avec Carbon & Co. Ainsi, 70 diagnostics ont été réalisés dans les exploitations. « Si, aujourd’hui, nous avons quatre exploitations qui sont entrées dans la démarche, 25 à 30 agriculteurs seraient intéressés pour se lancer et il y en aurait d’avantage si nous arrivions à faire monter le prix des crédits carbone, signale Simon Juchault. On constate que les coûts de la transition sont très variables sur les exploitations et qu’il faudrait que le prix moyen des crédits carbone soit entre 70 et 80 €/t de CO2 alors qu’il est plutôt aujourd’hui entre 35 et 40 €. »

Un prix minimum garanti

Une fois la labellisation des crédits carbone obtenue, Carbon & Co doit désormais les vendre. « Un certain nombre d’entreprises ont fait part de leur intérêt, donc maintenant que les crédits carbone sont labellisés, on va pouvoir signer de nouveaux contrats pour les commercialiser », se réjouit Simon Juchault.

Un prix minimum des crédits carbone est garanti, toutefois la question de l’évolution du prix entre l’agriculteur qui s’engage maintenant et celui qui s’engagera dans plusieurs années se pose. « Si, au fur et à mesure, le prix des crédits carbone augmente, l’idée est d’en faire aussi bénéficier ceux qui sont partis dans la démarche en premier, avec des compléments de prix », fait-il savoir.

Simon Juchault note toutefois que le sujet des crédits carbone est complexe. « Le temps de diagnostic est important, certains leviers ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre dans les exploitations, et nous générons moins de crédit carbone que ce que nous espérions. C’est un sujet qui demande encore du travail pour en faire vraiment un revenu complémentaire. »

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